Ca y est, j’ai trouvé
ma maison. Enfin, j’ai trouvé, on m’a aidé à trouver.
A l’auberge où je
réside séjourne également Francis. Il est hollandais d’origine, mais vit au
Ghana depuis plusieurs années. Le Burkina Faso est pour lui une aire de repos,
une respiration. Il y vient régulièrement même si ce n’est pas le meilleur lieu
pour ses affaires, le commerce des perles anciennes.
Il connaît très bien
l’Afrique, a une philosophie bien à lui, faite d’expériences, de connaissances
solides en histoire et en politique, de bon sens.
Il m’a mise en relation
avec un burkinabé influent, marchand d’art africain, Aboubakar. En une
demi-journée, ce dernier avait trouvé 4 à 5 maisons à visiter.
Ici, les maisons se
ressemblent beaucoup. Elles sont à l’image que les burkinabés se font du
confort : terrasse, carrelages, ventilateurs au plafond et l’éternel salon
bien lourd, velours chargé et mousse, au milieu du salon.
Nous venions de visiter
une maison avec 3 chambres, une jeune femme logeait déjà dans la maison. Elle
gardait, faisait le ménage et la cuisine si on le désirait. Pour moi, ce
n’était vraiment pas possible. La maison n’était pas mal, grande, grande cour
ombragée, mais la jeune femme était au milieu. Pas de chambre à part à
l’extérieur comme on le rencontre souvent ici. Paradoxe africain : si je
prenais la maison avec la jeune femme, c’était 100 000 fcfa mensuels, sans
elle, c’était 125 000 car il fallait la reloger.
La maison suivante
était la maison d’un artiste, acteur de cinéma burkinabé, qui a travaillé avec Peter Brook, très connu (pas
par moi je m’en excuse devant ses proches).
Le comédien burkinabé Sotigui Kouyaté, le 21 mai 2009 au Festival de Cannes.
© AFP
L’inconvénient majeur
de cette maison était devant moi en entrant. Deux véhicules encombraient cette
cour petite.
Le propriétaire, fils de l’artiste, habite le premier étage, un étage rajouté, tout en bois. Celui-ci me dit-on n’est jamais là, quelques jours par mois à peine. On rajoute que c’est un rasta très beau, très long qui préfère vivre au village, à la campagne, de façon très rudimentaire. L’argent ne l’intéresse guère.
Le propriétaire a déjà enlevé une camionnette |
Le propriétaire, fils de l’artiste, habite le premier étage, un étage rajouté, tout en bois. Celui-ci me dit-on n’est jamais là, quelques jours par mois à peine. On rajoute que c’est un rasta très beau, très long qui préfère vivre au village, à la campagne, de façon très rudimentaire. L’argent ne l’intéresse guère.
Il veut finalement
125 000 fcfa mensuels pour cette maison. Aboubakar après bien des
négociations qui durent, on est en Afrique, et après avoir fait valoir, les
liens qui unissent leurs deux familles depuis longtemps, réussit à faire
descendre à 100 000 fcfa, soit 150 euros.
J’avais soutenu comme
arguments, que la cour était inexistante en l’état, que je louais pour
longtemps et enfin que nous avions des points communs, pour lui l’agriculture
et pour moi l’apiculture.
La maison est grande.
L’entrée est une grande terrasse commune à mon appartement et à celui du
premier étage. Cette terrasse, petit salon d’extérieur, est entièrement fermée
par une moustiquaire, ce qui permet d’y dormir, lorsqu’il fait trop chaud.
La grande salle |
On entre ensuite
directement dans une très grande pièce : au fond une cuisine équipée (à
l’africaine) séparée par un comptoir de la partie salon.
Peu de meubles, ce qui permet un aménagement personnel. Les carrelages sont très beaux en bon état. Un couloir large s’ouvre sur la gauche et dessert trois chambres avec lits et ventilateurs et une salle d’eau, douche toute carrelée, et des toilettes à l’européenne.
La cuisine |
Peu de meubles, ce qui permet un aménagement personnel. Les carrelages sont très beaux en bon état. Un couloir large s’ouvre sur la gauche et dessert trois chambres avec lits et ventilateurs et une salle d’eau, douche toute carrelée, et des toilettes à l’européenne.
Chaque pièce possède sa
petite touche artistique, là des poignées en bronze, ici une étagère découpée
en arrondi, une affiche collée à même le mur. Tout respire la sérénité, l’originalité
et surtout la convivialité. Une maison pour recevoir mes amis, vous êtes
prévenus et attendus.
J’ai déjà les clés, j’y
retourne avec Aboubakar en début d’après-midi et je déménage ce soir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire