samedi 4 avril 2015

J’AI TROUVE MA MAISON !....




Ca y est, j’ai trouvé ma maison. Enfin, j’ai trouvé, on m’a aidé à trouver.

A l’auberge où je réside séjourne également Francis. Il est hollandais d’origine, mais vit au Ghana depuis plusieurs années. Le Burkina Faso est pour lui une aire de repos, une respiration. Il y vient régulièrement même si ce n’est pas le meilleur lieu pour ses affaires, le commerce des perles anciennes.

Il connaît très bien l’Afrique, a une philosophie bien à lui, faite d’expériences, de connaissances solides en histoire et en politique, de bon sens.

Il m’a mise en relation avec un burkinabé influent, marchand d’art africain, Aboubakar. En une demi-journée, ce dernier avait trouvé 4 à 5 maisons à visiter. 

Ici, les maisons se ressemblent beaucoup. Elles sont à l’image que les burkinabés se font du confort : terrasse, carrelages, ventilateurs au plafond et l’éternel salon bien lourd, velours chargé et mousse, au milieu du salon.

Nous venions de visiter une maison avec 3 chambres, une jeune femme logeait déjà dans la maison. Elle gardait, faisait le ménage et la cuisine si on le désirait. Pour moi, ce n’était vraiment pas possible. La maison n’était pas mal, grande, grande cour ombragée, mais la jeune femme était au milieu. Pas de chambre à part à l’extérieur comme on le rencontre souvent ici. Paradoxe africain : si je prenais la maison avec la jeune femme, c’était 100 000 fcfa mensuels, sans elle, c’était 125 000 car il fallait la reloger. 

La maison suivante était la maison d’un artiste, acteur de cinéma burkinabé, qui a travaillé avec Peter Brook, très connu (pas par moi je m’en excuse devant ses proches).



Le comédien burkinabé Sotigui Kouyaté, le 21 mai 2009 au Festival de Cannes. © AFP

 
L’inconvénient majeur de cette maison était devant moi en entrant. Deux véhicules encombraient cette cour petite.

Le propriétaire a déjà enlevé une camionnette


 Le propriétaire, fils de l’artiste, habite le premier étage, un étage rajouté, tout en bois. Celui-ci me dit-on n’est jamais là, quelques jours par mois  à peine. On rajoute que c’est un rasta très beau, très long qui préfère vivre au village, à la campagne, de façon très rudimentaire. L’argent ne l’intéresse guère.



La terrasse fermée par du grillage moustiquaire


Il veut finalement 125 000 fcfa mensuels pour cette maison. Aboubakar après bien des négociations qui durent, on est en Afrique, et après avoir fait valoir, les liens qui unissent leurs deux familles depuis longtemps, réussit à faire descendre à 100 000 fcfa, soit 150 euros.

J’avais soutenu comme arguments, que la cour était inexistante en l’état, que je louais pour longtemps et enfin que nous avions des points communs, pour lui l’agriculture et pour moi l’apiculture.


La maison est grande. L’entrée est une grande terrasse commune à mon appartement et à celui du premier étage. Cette terrasse, petit salon d’extérieur, est entièrement fermée par une moustiquaire, ce qui permet d’y dormir, lorsqu’il fait trop chaud.

La grande salle
























On entre ensuite directement dans une très grande pièce : au fond une cuisine équipée (à l’africaine) séparée par un comptoir de la partie salon. 

 
La cuisine


Peu de meubles, ce qui permet un aménagement personnel. Les carrelages sont très beaux en bon état. Un couloir large s’ouvre sur la gauche et dessert trois chambres avec lits et ventilateurs et une salle d’eau, douche toute carrelée, et des toilettes à l’européenne.


Chaque pièce possède sa petite touche artistique, là des poignées en bronze, ici une étagère découpée en arrondi, une affiche collée à même le mur. Tout respire la sérénité, l’originalité et surtout la convivialité. Une maison pour recevoir mes amis, vous êtes prévenus et attendus.



J’ai déjà les clés, j’y retourne avec Aboubakar en début d’après-midi et je déménage ce soir.

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