lundi 5 octobre 2015

JE PARS DEMAIN POUR LES VILLAGES

Depuis le 19 juillet, je n'avais pas écrit sur mon blog.

Quelques brouillons non achevés, quelques idées, mais pas de nouvelles récentes à communiquer au sujet des ruches surtout.

Les magnifiques cascades de Banfora
Il faut dire que j'ai reçu de la visite, ma fille au mois de juillet et celle d'une grande amie Catherine au mois d'août. Organiser leur venue, leur séjour et les recevoir m'a paru incompatible avec la tenue de mon blog. J'avais d'autres envies en tête et nous avons passé beaucoup de temps à écouter de la musique, à aller promener dans les cascades et autres pics de Sindou, à rêvasser et échanger, à visiter des musées ou découvrir des  artistes-peintres, bronziers...

Avec ma fille Coline

De gauche  à droite : Cedric, Falaqui, Abou et Catherine
































Entretemps, il était prévu que j'aille réceptionner les ruches auprès du menuisier de Djibasso et les pieds métalliques auprès du soudeur. Le menuisier devait terminer les ruches fin juillet normalement. A chaque fois, il m'a été impossible de me déplacer dans les villages !

Je vous passerai la liste des petits et moyens bobos que l'on peut attraper en Afrique, apparemment mon système immunitaire a une petite baisse de régime et je suis passée par quelques moments difficiles. J'ai même cru à certains moments que j'allais être obligée de rentrer.

J'ai donc décidé d'envoyer Amadou au village de Pia. Amadou est le frère de Moussa, vous savez, mon guide.
Il a 20 ans, vient d'avoir son baccalauréat avec mention, ce qui ici est un exploit. La famille l'a envoyé lui, et lui seul, faire des études. Il bosse énormément. J'ai grande confiance en lui, je savais qu'il exécuterait la mission du mieux possible et surtout qu'il était en capacité de le faire en lien avec les animateurs de l'association locale, Dramane le Président et Moussa son frère.

Amadou, frère de Moussa
Après avoir répertorié les différentes étapes et vérifications qu'il devait faire avant de payer les artisans, Amadou est parti très heureux de pouvoir passer une semaine en famille au village. Je prenais en charge ses frais bien sûr et je lui avais attribué également une rémunération.

Très rapidement, Amadou m'a informé que le soudeur avait terminé son travail et il a payé ce qui restait dû. Par contre, à ce moment précis, le menuisier n'avait exécuté que 30 ruches sur les 41 commandées et aucune barrette.

Petit rappel : les barrettes placées en travers du corps de la ruche de type kenyanne servent de plafond à celle-ci. Elles possèdent une fente qui permet d'accrocher une bandelette de cire. Les abeilles de cette façon sont guidées pour descendre verticalement les cires qui contiendront le miel, le pollen ou le couvain (oeufs et larves).




J'ai fini par apprendre, après que divers interlocuteurs soient passés voir le menuisier, qu'il manquait des tôles pour couvrir les toits de ruches et que celui-ci avait besoin d' une rallonge pour acheter le bois des barrettes.Or j'avais fait une avance de la moitié de la somme due, soit 170 000 fcfa. 

Je me suis trompée dans le nombre de tôles, il y lieu de rattraper cela rapidement. J'avais calculé 5 toits de ruche pour 2 tôles, et j'en avais commandé 15, ce qui dans tous les cas faisait au maximum 37 toits. Or le menuisier compte lui 2 toits par tôle... et il m'en réclame 15 autres, chercher l'erreur !
Pour la rallonge, il a omis de commander le bois nécessaire pour les barrettes  et maintenant, il ne peut plus continuer.

J'enrage car je voulais faire faire ces barrettes à Bobo, elles étaient plus chères, mais j'étais sûre de les avoir en une semaine et le transport aurait pu se faire sur le toit du bus lorsque je montais. Le menuisier qui voulait avoir le marché a tout fait pour me convaincre, réalisant dans la journée quelques barrettes parfaites.
Là maintenant nous sommes très en retard. Les abeilles essaiment en septembre et en mars, cette saison risque d'être perdue.




 







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