Le caïlcédrat autrement appelé
"acajou du sénégal" ou pour les puristes "Khaya
senegalensis" est un arbre au bois très dur qui peut atteindre 35 m de
hauteur. Son bois peut servir à construire les pirogues ou les mortiers pour
piler le mil. Ces propriétés médicinales certifiées sont essentiellement
fébrifuges et toniques, on utilise tout, racines, écorce, feuilles, fleurs et
même gomme qui calme la toux.
C’est un arbre considéré comme
magique par les animistes, un arbre sacré. L’écorce est utilisée comme
contrepoison et pour lutter contre la folie en médecine traditionnelle.
« Mon caïlcédrat magique »
est très ancien, je ne sais pas quelle hauteur il atteint, mais il commence à
ne plus pouvoir supporter son propre poids. Ses branches gigantesques tombent.
Nombres de sacrifices d'animaux
(souvent des poulets) sont pratiqués à son pied pour des rituels animistes. Ce
n'est pas pour cela que je l'ai baptisé le caïlcedrat magique, mais parce
que des multitudes de petits oiseaux appelés "tisserins" tressent
leurs nids magnifiques dans ses branches le décorant comme un arbre de Noël ; d'ailleurs si vous regardez bien, vous pourrez observer de petites boules suspendues de couleur paille sur la photo ci-dessus. Il y a beaucoup d'espèces de tisserins différentes. On trouve communément le "tisserin gendarme" de couleur jaune dont le nid est grossièrement tissé et dont l'ouverture se fait par le bas, mais je n'ai pas trouvé le nom exact de celui qui loge dans le caïlcédrat.
et aussi et surtout parce que le
lieu est enchanté, enchanteur. Je pourrais y passer des heures sans bouger, d’ailleurs
je l’ai déjà fait en 2014….
Le fleuve, généreux et tranquille,
rythme le temps. Son large ruban désaltère animaux et terres
arides, créant des oasis de verdure où piaillent, crient et chantent des
milliers d’oiseaux.
Les pêcheurs semblent lui
appartenir se fondant dans les mêmes couleurs. Quotidiennement, ils
déroulent leurs filets piégeant quelques poissons. Les enfants s’y baignent. Je
demande s’il faut craindre quelque chose à se baigner ainsi. On me parle des
hippopotames qui viennent parfois jusqu’ici, mais pour l’instant il faut juste
craindre les coupures de coquilles de moules qui jonchent le fond.
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