Ouagadougou, le 17/2/2015
Nous avions bien fait une escale à Niamey, une heure auparavant, mais c'est en atterrissant à Ouagadougou que mon cœur s'emballait, tellement émue de retrouver cette terre rouge et ses habitants que j'en avais les larmes aux yeux.
Moussa, le musicien burkinabé strasbourgeois, celui qui a monté l'association "Les Enfants de Djibasso" m'accompagnait pendant ce vol. Sans nous concerter, nous avions pris le même vol, le même jour... Je le retrouverai plus tard à Djibasso.
Paradoxalement en descendant, le choc était rude : chaleur, bruit et poussière m'ont accueillie ; mais je n'ai eu besoin que de quelques heures où j'ai erré un peu entre deux mondes, pour me sentir "chez moi".
Eric, le médecin, et sa maman m'ont reçue chez eux, comme à l'habitude chaleureusement. J'avais pensé à leur porter un camembert particulièrement apprécié.
Le soir j'ai retrouvé dans les maquis (petits cafés locaux ouverts avec musique et cuisine) le goût de la "Brakina" bière locale légère servie très fraîche . Un régal avec la chaleur.
Jeudi 19
Aujourd'hui il a fait 39°. La chaleur est sèche. Si on fait attention à rester à l'ombre, c'est tout-à-fait supportable. C'est plutôt l'intérieur des maisons qui est étouffant.
J'ai déjà eu rendez-vous avec Djakaria qui est à Ouagadougou chez son frère. Il faut que je vous le présente;
Djakaria Guira est le Président, animateur principal, de l'association Wendsongda. Depuis plus de 10 ans à Boromo, il anime, forme, suit les ruchers et récolte le miel dans 27 villages de la Région.
C'est son énergie et le souci qu'il a en permanence de la vie des villageois et de leurs revenus qui m'ont convaincue de travailler avec lui. Il a accepté de venir former les apiculteurs aux villages de Pia et Ira.
Boromo est équidistant de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. C'est en pleine forêt classée en réserve, la forêt des "Deux Balé", là où vit une famille d'une centaine d'éléphants.
J'étais venue voir les éléphants (que je n'ai toujours pas vus d'ailleurs) lorsqu'on m'a présenté Djakaria sachant que j'étais apicultrice. Dès le premier jour, il m'a entraînée dans les ruchers, m'a montré la miellerie et les activités complémentaires. La reforestation avec la culture et la plantation d'espèces mellifères, des ruches dans l'école pour subvenir à tous les déjeuners des enfants le midi pendant une année, etc...
Vendredi 20
La chaleur est un peu tombée, le ciel est couvert, il pourrait pleuvoir m'a-t-on dit.
Trois journées de formation sont déjà planifiées en mars : les 15, 16 et 17. Djakaria est en train de fabriquer les trois premières ruches. Nous les monterons en kit aux villages pour les assembler sur place.
J'organise avec l'association "Les enfants de Djibasso" et Jean-Paul, son Président, le transport de nos affaires et des ruches à Pia. Nous aurons besoin du 4x4 de l'association et de son chauffeur Adama.
Adama est le frère de Moussa (voir plus haut si vous n'avez pas suivi).
Dans les jardins de l'Institut Français de Ouagadougou
Chez Eric...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire