Dimanche 27 février
J'ai décidé de quitter Ouagadougou, la grande capitale.
Je souffre du bruit et de la pollution. J'ai besoin de plus d'espace et de me reposer.
Départ samedi vers Bobo Dioulasso. Ce n'était pas prévu au programme, mais la perspective de plusieurs concerts m'amène à faire un détour et puis, je vais peut-être enfin pouvoir danser.
Hier soir, soirée musicale africaine au « Bois
d’Ebène » à Bobo Dioulasso.
Le célèbre djembefola, Haruna Dembele, se produit avec tous ses
percussionnistes, ses chanteurs et danseurs. Il y a là beaucoup de musiciens de
Bobo, j’en connais quelques-uns.
Karim, le chauffeur de taxi a décidé de m’accompagner. C’est
son credo maintenant, il « veille » sur moi, je suis sa
« maman ». Bon il faut qu’il comprenne que j’aime être libre d’aller
et venir. Je le lui ai déjà dit.
Karim
Les filles sont
belles, maquillées, coiffées, apprêtées. On attend en buvant
une « Brakina ».
Et soudain c'est un déferlement de percussions sur la scène, rythmes, sons
sourds et puissants. J’aime lorsque l’ensemble se met au service d’un seul pour
lui permettre de faire son solo. Brillant de puissance et célérité. Etonnamment
c’est un blanc qui commence, il doit être en stage, mais pour être ici sur
scène, pas un débutant. Le balafoniste est excellent.
Entre en scène, Kadi Coulibaly. Une belle voix chaude et
rauque pleine de nuances. Allez voir sur « You Tube » une chanson
toute simple dont elle sait faire une merveille ! Je vous donne les
références.
Seulement voilà, depuis que je suis arrivée, pas moyen de
danser ! Je n’ai qu’une envie c’est de bouger. A Ouagadougou, les pistes
des maquis étaient désertes (match de foot) et ici, tout le monde semble
écouter passionnément. Il faut dire que les danseurs et danseuses d’Haruna
rivalisent d’adresse et de rapidité.
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